












le saut du tigre est né de la rencontre entre deux cultures, la mienne et celle face à laquelle je me suis trouvée, la photographie comme interface. Plutôt que de produire une énième couche de reproduction des motifs, j’ai cherché à exprimer les paradoxes qui émergent de cette cohabitation entre deux mondes. L’image sert ici d’outil pour mettre en abîme la représentation. Si les figures et motifs participent du sentiment identitaire, leur omniprésence et leur accumulation ne sont-ils pas également altérants bien qu’engagés dans le processus d’affirmation de cette identité ? Ne voilent-ils pas l’infinie complexité de l’Histoire ? À quel moment la représentation devient-elle réécriture ? Le saut du tigre raconte cette tension culturelle, entre absence de pont et questionnements qu’elle fait naître pour celui qui s’y trouve confronté.